Les frontaliers luxembourgeois en quelques chiffres

10/07/2018
chiffres frontalier luxembourg

 

Fort de son économie dynamique et de sa position géographique, le Luxembourg attire des travailleurs français, allemands et belges. En cause : les salaires plus élevés qu’en France qui offre des revenus plus confortables et des entreprises qui recrutent. Si le secteur de la finance a longtemps été plébiscité, le petit État a su se diversifier dans des domaines comme l’aérospatial, la logistique, l’équipement automobile, les nouvelles technologies mais aussi la construction et les énergies propres. Le Grand-Duché de Luxembourg (GDL) accompagne également les startups qui proposent des solutions innovantes, en leur dédiant des incubateurs.

Que ce soit l’emploi salarié ou le nombre des travailleurs frontaliers, le pays voit d’année en année ses chiffres augmenter et compte pas moins de 400 000 salariés*. Focus sur ces travailleurs qui font le choix de passer la frontière chaque jour et sur les secteurs qui attirent les résidents des pays limitrophes.

* données Statec 2017 : Institut national de la statistique et des données économiques

Les français largement représentés au Grand-Duché

Le Luxembourg compte une part importante d’expatriés, de frontaliers et d’entreprises françaises :

  • la communauté française installée dans le petit État serait d’environ 34 000 habitants,
  • près de 80 000 travailleurs seraient frontaliers et sont prêts à faire « la navette » en rentrant dans leur pays de résidence en moyenne chaque jour,
  • 150 filiales et entreprises françaises sont recensées, en majorité expertes dans la finance, les services, le commerce et l’agro-alimentaire.

Par ailleurs, la SNCF indiquait au premier semestre 2018 plus de 19 000 lorrains qui effectuent leur trajet en train sur la ligne Nancy-Metz-Luxembourg.

En général, les travailleurs français exercent des professions intellectuelles et scientifiques dans des domaines comme les transports, les activités financières et d’assurance, dans l’administratif, le soutien, et enfin dans l’immobilier. On estime pas moins de 2 000 jeunes diplômés qui travaillent dans les institutions européennes implantées au GDL.

Les branches les plus dynamiques du Luxembourg

Les chiffres 2017 ont permis à la Statec de recenser les secteurs d’activité qui impactent le plus le marché de l’emploi, à savoir :

  • une croissance de 6,4% de 2016 à 2017 pour les services de soutien et les activités spécialisées,
  • une hausse de 5,8% dans les services d’information et de communication.

À eux seuls, ces branches couvriraient plus de 20% du marché salarié et ont une incidence directe sur la création de postes avec une augmentation de 35% entre 2016 et 2017. En outre, les secteurs qui dominent largement le marché sont :

  • le commerce-hôtellerie-restauration avec plus de 90 000 salariés,
  • les services publics et les administrations avec plus de 80 000 employés,
  • et enfin la finance et les assurances qui emploient plus de 46 000 personnes.

Travailleurs frontaliers : une hausse conséquente d’ici mi-2019

Le Grand-Duché attire de plus en plus de nouveaux travailleurs sur le dernier trimestre 2018. Pas moins de 200 000 frontaliers sont prévus d’ici mi-2019, alors que 194 972 travailleurs salariés provenant de France (96 588), d’Allemagne (44 882) et de Belgique (45 179) ont été recensés fin 2017 par le Statec.

Le Statec, qui n’est autre que l’Institut national de la statistique et des études économiques du Luxembourg, croit au dépassement symbolique de la barre des 200 000 travailleurs « si la croissance des emplois se poursuit au même rythme », d’après Bastien Larue en charge des études de conjoncture au Statec.

Une ascension fulgurante pour le Grand-Duché qui comptait en 1990 seulement 33 000 frontaliers. Aujourd’hui, on comptabilise 6 fois plus de frontaliers faisant du Luxembourg le marché de travail transfrontalier le plus important au niveau européen.